Roumanie : du contrôle de la production énergétique à la construction de nouvelles infrastructures prometteuses

L’Autorité nationale de régulation de l’énergie (ANRE) de Roumanie a récemment publié le bilan annuel énergétique national pour 2023. Il en ressort que, ce secteur étant stratégique, l’État roumain contrôle encore près de 65 % de la production grâce à ses entreprises publiques. En effet, plus des deux tiers de l’énergie roumaine sont produits par trois sociétés, dont le capital est détenu par le ministère de l’Energie : Hidroelectrica (production hydroélectrique), Nuclearelectrica (société d’énergie nucléaire) et Complexul Energetic Oltenia (production de lignite, anthracite…) La quatrième place est occupée par OMV Petrom (9,7 % de la production énergétique), une filiale de l’Autrichienne OMV dont 20 % des actions sont détenus par l'État roumain. Cette dernière alimente en gaz la centrale de Brazi (860 MW). Les investisseurs étrangers, EDPR (Portugal) ou PPC (Grèce), sont très actifs dans la production d’énergie éolienne qui s’est développée sur le territoire.

La production nationale repose en grande partie sur les infrastructures hydroélectriques (33,47 %), le nucléaire (19,36 %), le gaz (16,81 %) et l’énergie éolienne (14,13 %).

Les investissements ayant été insuffisants dans ce secteur d’activité depuis la chute du régime socialiste, la Roumanie est désormais importatrice d’énergie. Cependant, 2025 devrait voir se concrétiser de nombreux projets d’énergie verte (qui ont obtenu les autorisations nécessaires) pour produire 2 854 MW, dont 2 424 MW concernant les énergies éolienne et solaire. Quant aux travaux devant permettre l’augmentation de la capacité de la centrale thermique de Iernut (propriété de Romgaz) grâce à un groupe produisant 430 MW, ils devraient également être achevés en 2025.

Sources : Ziarul Financiar, Balkan Business News, Redacțion Jurnalul.