L’État roumain s’est fixé pour objectif d’ici 2030 de diminuer de moitié le nombre de morts enregistrées par les autorités locales en 2010, soit 1 300 victimes. Même si ce nombre a diminué pendant l’épidémie de Covid-19, cette baisse n’est pas due a une prise de conscience ou à des mesures de sécurité routière, mais à la limitation des déplacements durant cette période. Le bilan est désormais encore plus lourd : chaque année se produisent environ 300 000 accidents et 1 600 personnes meurent sur les routes, dont 120 enfants. Parmi elles, 50 % occupaient la place de passager. Au cours de la dernière décennie, 24 000 personnes ont ainsi perdu la vie sur les routes. Bucarest occupe en la matière la première place de l’Union européenne.
Au-delà du drame humain, ces sinistres ont un coût financier important : en 2022, l’économie roumaine a consacré l'équivalent de 1,5 % du PIB aux soins médicaux des victimes d’accidents de la route, soit 5 Mds€.
Les causes de cette mortalité élevée sont nombreuses : l’état des routes est souvent pointé du doigt, mais la raison majeure est probablement le non-respect des règles élémentaires de sécurité. En effet, 17 % des accidents de la route sont dus à l’indiscipline des piétons, 13 % à celle des cyclistes et 8 % surviennent sur les passages pour piétons en raison du non-respect de la priorité. L’éducation routière a été supprimée des programmes scolaires et le niveau de formation dans les auto-écoles aurait fortement chuté au cours des dernières années.
Sources : Antena 3, Jurnalul National.