Le 7 novembre, une trentaine d’épouses d’hommes mobilisés en Ukraine ont organisé, pour la première fois, une manifestation à Moscou, afin de demander le retour des combattants. Le rassemblement, furtif, n’a pas duré plus de cinq minutes. La police est rapidement venue le disperser, alors qu’au même moment, le KPRF (Parti communiste) procédait à la commémoration de la révolution d’Octobre. Les manifestantes, qui s’étaient jointes au cortège communiste à défaut d’avoir reçu l’autorisation de se rassembler, ont remis un appel au leader du Parti Guennadi Ziouganov ainsi qu’à Viktor Soboliev, député à la Douma et président du Mouvement de soutien à l’Armée.
En octobre déjà, quelques proches de mobilisés avaient tenté de coordonner une action, mais les autorités moscovites leur avaient opposé une fin de non-recevoir, invoquant des restrictions de circulation.
Les manifestantes ont dit soutenir pleinement la guerre mais estimer que ce n’était plus à leurs maris de se battre, alors qu’ils défendaient la patrie depuis un an. Pour elles, la mobilisation devrait être élargie et chaque Russe appelé à participer à l’« opération spéciale ». L’une des manifestantes a rappelé que le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou avait promis que des rotations seraient effectuées. Ce à quoi V. Soboliev a répondu, laconique, que tout serait fait « comme Choïgou l’a promis. Je le lui rappellerai ! »
Quant à G. Ziouganov, il a expliqué que « si les nazis gagnent, il n’y aura plus de vie pour vous, pour nous, pour personne ».
Le mouvement des femmes organise régulièrement des actions sur les réseaux sociaux, diffusant en particulier des vidéos demandant que leurs maris rentrent chez eux ou que leurs conditions de service soient améliorées.
Des appels à manifester en région ont été lancés pour le 19 novembre. Une nouvelle action devrait se tenir le 25 novembre à Moscou.
Sources : Khartya97, ASTRA, Nastoiachtchee Vremya.