Dans un entretien accordé à LETA, le ministre letton de la Défense Andris Sprūds a estimé que les États baltes devaient se préparer à tous les scénarios. Il était interrogé sur la vision des experts qui estiment qu’une invasion militaire des territoires baltes par l’armée conventionnelle russe est impossible et que la menace la plus sérieuse qui pèse sur l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie est hybride.
Le Ministre a rappelé que la Lettonie procédait actuellement à une révision de ses capacités militaires, de sorte à les augmenter, et qu’elle s’apprêtait à prendre des mesures en vue de renforcer ses frontières. Dans le même temps, il convenait de tenir compte de l’appartenance de la Lettonie à l’Alliance atlantique, qui avait envoyé des signaux forts lors des sommets de Madrid (juin 2022) et de Vilnius (juillet 2023), visant à dissuader la Russie de toute velléité de gagner ne serait-ce qu’un centimètre sur le territoire d’un des pays du pourtour de la Baltique.
La guerre hybride, quant à elle, était déjà en cours, et se manifestait sous la forme de mouvements migratoires illégaux, de cyberattaques, d’actions de désinformation et d’attaques contre les infrastructures critiques.
« Il est clair que la situation dans le monde n'est pas simple, ce que confirment les événements qui se sont produits jusqu'à présent. Nous devons être conscients que nous vivons dans un environnement mondial où les défis sont réels ; nous vivons à côté d'un voisin qui a lancé une agression contre son voisin ; nous vivons à côté d'un État satellite de l'agresseur, le Bélarus, dont le dirigeant autoproclamé a été de fait annexé. Bien sûr, nous devons tenir compte du fait que nous vivons dans des circonstances très difficiles, tant au niveau mondial que régional », a estimé A. Sprūds.
Sources : LETA, The Baltic Times.