Le projet des capitales européennes de la culture a vu le jour en 1985 sous la double initiative des ministres de la Culture Melina Mercouri (Grèce) et Jack Lang (France). Son objectif est de mettre en avant la diversité et la richesse des cultures du vieux continent. La première cité roumaine élue « capitale européenne de la culture » était Sibiu, ville historique située en Transylvanie.
En 2023, une nouvelle métropole roumaine est à son tour lauréate : il s’agit de Timișoara, surnommée la « petite Vienne », qui partage le titre à la fois avec Elefsina en Grèce et Veszprém en Hongrie. La commune roumaine, fondée par les Hongrois, compte près de 320 000 habitants et se situe dans la région du Banat. Il s’agit d’une des villes les plus dynamiques de Bulgarie tant sur le plan culturel (elle compte près de 14 500 bâtiments historiques) qu’économique. Timişoara devait initialement être désignée capitale européenne de la culture en 2021, mais la pandémie de Covid-19 a obligé les autorités à reporter l’événement.
Pour célébrer ce titre prestigieux qui met les trois villes lauréates à l’honneur, la vice-présidente de la Commission européenne Margaritis Schinas, en charge des migrations et de la promotion du mode de vie européen, et la Commissaire à l’innovation, à la recherche, à la culture, à l’éducation et à la jeunesse Maria Gabriel ont assisté à un événement organisé au musée de l’Acropole à Athènes le 9 janvier. La rencontre a fourni l’occasion d’un bilan, en célébrant les capitales de la culture 2022 Esch-sur-Alzette (Luxembourg), Kaunas (Lituanie) et Novi Sad (Serbie).
L’ouverture officielle de l’année culturelle à Timişoara sera organisée du 17 au 19 février par la mairie, le district et l’État. Les pouvoirs locaux espèrent que ce titre donnera une nouvelle visibilité internationale à la ville, et aura également un impact social et économique positif à long terme pour cette commune et les territoires avoisinants.
Sources : Mediafax, Jurnalul national, Europea Libera Romania.
