En décembre 2024, le tanker Volgoneft-239 s’est échoué dans le détroit de Kertch, au large d’Anapa, tandis que le Volgoneft-212 s’est brisé en deux et a coulé en mer Noire. Ils transportaient plus de 9 000 tonnes de mazout, dont a minima 2 400 tonnes se sont déversées dans la mer, provoquant une marée noire majeure. Il s’agirait de la plus grande catastrophe environnementale intervenue en mer Noire depuis un quart de siècle au moins. Le régime d’urgence fédéral a été imposé dans la région de Krasnodar, en Crimée et à Sébastopol.
Avec l’arrivée du printemps, l’eau se réchauffant, des plaques de mazout remontent du fond de la mer et, emportées par le courant, viennent s’échouer sur les côtés près d’Anapa.
Rosprirodnadzor, le service fédéral de contrôle de la gestion des ressources naturelles, estime à près de 85 milliards de roubles (918 M€) les dommages environnementaux causés par cette catastrophe qui n’aurait pas dû intervenir : les navires n’étaient pas destinés à se trouver en pleine mer mais plutôt sur des fleuves, et étaient très anciens. Les enquêtes diligentées à la suite des naufrages ont montré que les capitaines des deux navires avaient violé les restrictions relatives à la saison de navigation dans les eaux de la mer d’Azov et du détroit de Kertch. En outre, les équipages des navires n’étaient pas qualifiés.
Les propriétaires des tankers, LLC Kama Shipping et CKSC Volgatransneft, ont reçu des demandes d’indemnisation conséquentes : les deux entreprises ont un mois pour compenser les dommages sur une base volontaire, faute de quoi Rosprirodnadzor devra engager des poursuites à leur encontre.
Sources : Novaya Gazeta, The Moscow Times.