Pour la 3ème fois consécutive, le gouvernement russe vient d’annoncer la prolongation de l’interdiction d’exportation d’essence automobile, de diesel, de carburant marin et d’autres gazoles, et ce jusqu’au 28 février 2026. Il s’agit, selon le service de presse du gouvernement, de maintenir la stabilité du marché intérieur des carburants.
Une telle mesure a été adoptée pour la première fois fin juillet 2025, afin de faire face à la pénurie d’essence constatée dans diverses régions russes et alors que les prix du carburant atteignaient des records sur les marchés boursiers. En effet, les habitants de 57 régions russes ont été confrontés à des pénuries d’essence à la pompe conduisant les autorités locales à rationner la vente de carburant. Elles ont également procédé à l’augmentation d’achats d’essence en provenance du Bélarus et le pays s’est même mis à importer du carburant en provenance de Chine et d’autres pays asiatiques.
Depuis l’été, cette interdiction d’exportation a donc été reconduite à plusieurs reprises, et étendue. Elle répond à la dégradation de la situation sur le marché intérieur depuis que l’Ukraine a commencé à viser des raffineries et autres dépôts de carburants. Depuis le début du mois d’août, on estime qu’une vingtaine de raffineries ont été touchées, dont certaines sont depuis partiellement ou totalement hors service. Selon Bloomberg, en octobre, la capacité de raffinage de pétrole en Russie avait chuté de 10 % par rapport au mois de juillet.
Sources : The Moscow Times, Bloomberg, Charter97.