Le 18 décembre, le porte-parole du Parti du peuple (centre-droit) Stefan Jovanović s’est déplacé à Jagodina (district de Pomoravlje) pour échanger avec les militants de sa formation. À cette occasion, il a sévèrement critiqué la politique de santé de la « clique au pouvoir », c’est-à-dire du Parti progressiste serbe (SNS), formation conservatrice du président Aleksandar Vučić qui favoriserait l’accès aux soins des plus aisés aux dépens de la frange de la population serbe la plus pauvre.
Ses déclarations ont été reprises par un communiqué officiel en ces termes : « L'élite riche et privilégiée a créé deux systèmes parallèles, l’un pour elle-même et l’autre pour les citoyens » ;« Si vous n’êtes pas déjà suivi par un médecin et que vous n’avez pas d’argent, vous attendez des mois et des années pour un examen et un traitement alors que, si vous avez de l’argent, vous pouvez payer des services de santé sans attendre dans une clinique privée ». La formation centriste craint que, si le gouvernement poursuit cette politique, les inégalités se creusent encore entre les différentes franges de la population.
En présentant son parti comme une formation protégeant les intérêts des citoyens serbes et la seule alternative crédible pour faire face au SNS, S. Jovanović se projette déjà en vue des élections locales de 2024, où chaque ville serbe « disposera de son propre héros local [un candidat du Parti du peuple] qui allumera l’étincelle de la liberté qui se transformera ensuite en une flamme de la liberté et illuminera l’ensemble de la Serbie ».
Sources : BETA, Danas.