En Serbie, les inscriptions dans les établissements d’enseignement secondaire sont terminées. Ceux qui ne se sont pas inscrits à temps auront cependant une deuxième chance en août pour s’enregistrer.
Cette cession a réservé quelques surprises. En effet, les lycées professionnels ont désormais le vent en poupe et attirent davantage les jeunes générations ; même s’ils peuvent s’inscrire par voie électronique, les élèves ont été nombreux à se déplacer dans ces établissements pour procéder à l’enregistrement de leur dossier d’inscription. Cela a été notamment le cas dans les locaux de l’école de construction de Zvezdara (canton de Belgrade), où le cursus de conducteur d’engins de chantier a été entièrement pourvu cette année. « Je me suis inscrit comme conducteur d'engins de chantier parce que j'aime faire ces métiers avec mon père, c’est intéressant et c'est un métier juste », expliquait il y a quelques jours un des futurs étudiants de ce cursus aux journalistes de RTS. Au sein du même établissement, beaucoup de jeunes gens se sont montrés également intéressés par le cursus de céramiste.
Même si ce type d’établissements attire donc plus, le nombre d’inscriptions reste encore insuffisant au regard des besoins des filières professionnelles. L’économie serbe manque de céramistes, de charpentiers, d’électriciens et de maçons. Selon les estimations de la Chambre de commerce et de diverses associations professionnelles, il manquerait au moins 30 000 artisans de tous profils en Serbie, et le volume de travail de ces professionnels augmenterait chaque jour.
Si le nombre d’élèves augmente, c’est donc un point positif. Par exemple, alors qu’il y a 30 places au sein du cursus de formation d’électriciens de l’école de construction de Zvezdara, 23 étudiants s’y sont inscrits cette année, contre seulement 11 l’an dernier. « De toute évidence, les parents se sont rendus compte qu'en inscrivant leur enfant ici, ils peuvent leur assurer un bel avenir ; après trois années de scolarité, ils ont la possibilité d’obtenir un bon travail et un bon salaire », explique le directeur de l'école du bâtiment, Rade Zejak.
De son côté, la direction de l’école technique Drvo art observe aussi un intérêt grandissant pour les formations de charpentiers. « Celui qui suit ce cursus acquiert également les compétences de menuisier, même si ce n’est pas d’un niveau équivalent à la formation de menuisier, et les connaissances, les compétences de tapissier et de vernisseur », précise la directrice de l’école technique Drvo art Zorica Djokovic.
Enfin, parmi les écoles professionnelles serbes, il est notable que c’est l’école de génie électrique Nikola Tesla qui est la plus recherchée en raison des formations spécialisées qu’elle dispense et qui offrent de nombreuses perspectives de carrière : technicien en électronique, en technologie des communications, informatique, multimédia…
Sources : RTS, Danas, Vesti.
