Le 23 mars, le Premier ministre slovène Janez Janša (Parti démocratique slovène) a annoncé qu'une mission diplomatique conduite par un officier de l'armée slovène détaché temporairement au ministère des Affaires étrangères pourrait être envoyé prochainement à Kiev.
L'opposition parlementaire a immédiatement émis des réserves sur cette proposition, qui pourrait être interprétée par la Russie comme un engagement de co-belligérance de la Slovénie. Le même jour, la députée européenne Tanja Fajon (à la tête du groupe de l'Alliance progressiste des socialistes et démocrates) a déclaré que confier cette mission à un officier était une « provocation inutile » à l'égard de Moscou, « une mesure qui pourrait mettre en péril les intérêts de la Slovénie et la sécurité de ses concitoyens ».
Par ailleurs, « Pourquoi envoyons-nous la mission à Kiev et non à Lviv, où la plupart des diplomates sont actuellement en poste et comment réagirons-nous si des représentants de sa mission sont attaqués ? », s’est-elle demandé. T. Fajon regrette un manque de concertation sur la conduite de la politique étrangère du pays à un moment où le gouvernement devrait veiller à l'union nationale.
Les représentants des trois autres partis d'opposition, réunis dans la coalition de l'Arc constitutionnel (KUL), ont eux aussi déploré une instrumentalisation par J. Janša de la guerre lancée par la Russie, dans le cadre de perspectives électorales. Marjan Sharec, président d’une liste d'opposition, a demandé au Premier ministre de se consacrer davantage aux questions de politique intérieure.
Sources : 24 sata, Novi list.
