Un sondage réalisé par le Kyiv International Institute for Sociology (KIIS) et publié le 1er novembre 2023 (étude menée du 30 septembre au 13 octobre 2023 auprès de 2 007 personnes localisées dans tout le pays, Crimée et régions occupées exclues) montre que, outre par la guerre qui se prolonge, 63 % des Ukrainiens interrogés sont avant tout préoccupés par la corruption. 46 % citent le bas niveau des salaires et des retraites, tandis que 15 % s’inquiètent de la lenteur des progrès en faveur de l’adhésion du pays à l’OTAN et 8 % de celle en faveur de l’intégration à l’UE. De même, 8 % sont préoccupés par le rythme de la reconstruction du pays et 5 % par la faiblesse de l’aide fournie aux personnes déplacées à l’intérieur du pays.
L’intérêt accordé la lutte contre la corruption s’accompagne d’un certain optimisme, puisque 59 % des sondés jugent que des progrès ont été réalisés. La focalisation sur ce combat est légèrement plus faible dans l’est de l’Ukraine (51 %, contre 66 % dans le centre) mais domine dans toutes les régions. Pour la majorité (54 %) des personnes interrogées, les organes dédiés créés depuis 2014, à savoir le Bureau national de lutte contre la corruption (NABU) et le Bureau du procureur spécialisé dans la lutte contre la corruption (SAPO), sont bien les instances qui doivent être principalement chargées de régler ce problème ; le président Volodymyr Zelensky et son gouvernement sont cités plus bas (43 %), tandis que la police et le Service ukrainien de sécurité (SBU) ne sont évoqués que par 32 % des sondés. La Justice n’apparaît pas comme l’institution de référence sur cette question (24 %), de même que le Parlement (Verkhovna Rada, 16 %).
Sources : KIIS.com.ua, The Kyiv Independent, Ukrainska Pravda.
