Le régime de Milorad Dodik, président de la République serbe de Bosnie et dirigeant de l’Alliance des sociaux-démocrates indépendants (SNSD), est de plus en plus contesté.
De son côté, l’opposition se prépare aux prochaines élections, en 2026, et travaille sa crédibilité auprès de l’opinion publique. Le 30 mai, plusieurs de ses représentants ont participé à l’émission « Izazovi » sur la chaîne BN TV afin d’afficher leur unité : Dijana Ješić, secrétaire générale du Front populaire, Marinko Božović, membre du comité central du SDS (Parti démocratique serbe), Miloš Stanišić, membre de la présidence du PDP (Parti du progrès démocratique) et Milan Savanović, représentant de la liste « Pour la justice et l'ordre », ont tenté d’aplanir, sans les nier, les désaccords et les tensions qui subsistent entre eux (notamment sur le transfert de députés d’une formation à une autre). Ils ont estimé que le plus important étaient de rester unis pour dénoncer le régime actuel.
Pour M. Božović, « le SNSD et ses satellites n’ont plus rien à offrir au peuple et doivent donc partir. Cela n’est possible que si l’opposition examine ses erreurs passées et propose aux électeurs des solutions concrètes aux problèmes créés par le gouvernement actuel ». Il faut « montrer [aux Bosniens de RS] qu’il est possible de gouverner autrement » pour tourner la page de l’ère Dodik, a indiqué D. Ješić. M. Savanović a confirmé l’importance de la cohésion et du fonctionnement collégial de l’opposition, nécessaires pour « changer fondamentalement ce système ». Les opposants estiment que le régime politique est en partie responsable de l’émigration massive dont souffre la RS.
Sources : RTV, Slobodna Bosna.