Bosnie-Herzégovine : M.Dodik favorable au rapprochement entre Washington et Moscou

Depuis 2017, des sanctions ont été imposées à plusieurs reprises par les États-Unis au national-populiste Milorad Dodik, président de Bosnie-Herzégovine puis de la République serbe de Bosnie (RS) et dirigeant du SNSD (Alliance des sociaux-démocrates indépendants). Il est actuellement isolé en Europe, soutenu principalement par le Kremlin.

Il a réagi au réchauffement des relations entre Washington et Moscou depuis le retour du président Donald Trump à la Maison Blanche en indiquant que D. Trump et Vladimir Poutine étaient sur la bonne voie pour établir la paix. Il espère que l’amélioration des relations entre les deux pays lui sera favorable. Cherchant à améliorer son image auprès du dirigeant américain, il a rappelé que les frontières des entités composant la Bosnie-Herzégovine étaient l’« idée ingénieuse » des Américains et qu’il n’y avait que les « naïfs de Sarajevo » pour penser que ces délimitations territoriales étaient une simple coïncidence. Il souhaiterait qu’on laisse la République serbe de Bosnie et l’ancienne Herceg-Bosna (république croate de Bosnie entre 1991 et 1994) « se développer, mener leurs relations comme elles le souhaitent », « comme quelque chose qui n’est pas un État, mais qui a la capacité de coopérer ».

Il a par ailleurs interpellé par voie de presse Elmedin Konaković, ministre des Affaires étrangères du Conseil des ministres de Bosnie-Herzégovine à qui il a reproché de l’avoir traité d’« homme russe » pour avoir rencontré à plusieurs reprises le Président russe. Il s’est demandé pourquoi le ministre n’apostrophait pas à son tour D. Trump de la même manière, en le traitant également d’« homme russe ». Il a noté que, comme lui, le Président américain s’était entretenu par téléphone avec V. Poutine et que la Maison Blanche souhaitait, elle aussi, améliorer ses relations avec le Kremlin. E. Konaković n'a pas réagi à cette nouvelle provocation du président de la RS qui, pour mémoire, a récemment été condamné à 6 ans d'inéligibilité par la justice bosnienne.

Sources : Politika, Tanjug, RTRS.