Le Secrétaire général du ministère estonien des Affaires étrangères, Jonatan Vseviov, a accordé un entretien au podcast britannique The News Agents, dans lequel il a appelé à la poursuite massive du soutien à l’Ukraine : « Nous devons agir de toute urgence. Nous devons agir plus rapidement », a-t-il martelé, soulignant qu’une paix juste et durable ne pourrait advenir que si une pression suffisante était exercée sur la Russie, et non sur l’Ukraine. Selon lui, des sanctions plus radicales auraient dû être imposées à la Russie depuis longtemps, ce qui aurait permis d’avoir aujourd’hui, face à l’Ukraine, une Russie plus faible.
J. Vseviov a précisé que l’Estonie, toute voisine directe de la Russie qu’elle était, n’avait pas de craintes immédiates concernant une potentielle invasion russe, ce qui encourageait d’autant plus Tallinn à soutenir l’Ukraine. Cette menace, qui restait toutefois une hypothèse, expliquait pourquoi l’Estonie s’était toujours préparée à la voir advenir : c’est pour cela que le pays était membre de l’OTAN et de l’UE.
Il a rappelé que l’Estonie procédait actuellement à une hausse de ses dépenses de défense, l’objectif étant d’atteindre 5 % de son PIB (contre 4 % aujourd’hui) et qu’elle ne doutait pas de l’activation de l’article 5 (défense collective) de l’OTAN en cas d’attaque de son territoire.
Le Secrétaire général a également reconnu qu’à l’heure où Washington semblait vouloir remettre en question son engagement envers l’OTAN, il était clair que l’Europe devait se préparer à être en mesure de se défendre : « L’époque où nous dépendions totalement des Américains pour notre sécurité est révolue », a-t-il conclu.
Sources : The News Agents, ERR.ee,
