Dans un discours prononcé début novembre, le président finlandais Sauli Niinisto a formulé le souhait de voir se renforcer la coopération nordico-balte en matière de sécurité. Rappelant la cohérence de l’environnement sécuritaire entre pays nordiques et pays baltes et la montée des menaces, le Président a appelé de ses vœux une consolidation de la coopération en format NB8 (Nordic-Baltic Eight, forum de coopération qui regroupe depuis 1992 l’ensemble des pays du Conseil nordique et ceux de l’Assemblée balte, à savoir Finlande, Suède, Norvège, Danemark, Islande, Estonie, Lettonie et Lituanie). Louant la coopération parlementaire déjà à l’œuvre, S. Niinisto a promu le développement des contacts en matière d’échanges d’informations et d’évaluations, notamment dans le cadre de comités ad hoc.
Le Président finlandais a évoqué la préparation nécessaire aux attaques hybrides envisagées dans la région, allant du sabotage de gazoducs à la présence de drones à proximité de sites stratégiques, et souligné l’interconnexion de la plupart de ces infrastructures critiques, ces interdépendances justifiant à elles seules une coopération renforcée.
Attentif au risque de délitement de l’unité européenne et régionale face à une Russie qui teste la résilience de l’Occident, S. Niinisto a assuré que Moscou faisait une erreur de calcul : « L’histoire a montré que, en tant qu’individus comme en tant que nations, nous trouvons la force en nous-mêmes dans les situations difficiles. Ensemble comme seuls, nous pouvons faire des choses que nous ignorions être capables de faire. Les Ukrainiens en sont l’exemple ultime. Les défis auxquels nous sommes confrontés sont minimes, comparés à ceux auxquels l’Ukraine doit faire face. Je suis fermement convaincu que notre colonne vertébrale tiendra bon. »
Pour lui, les adhésions à venir de la Finlande et de la Suède vont contribuer à renforcer la coopération régionale dans les domaines de la sécurité et de la défense parce que les intérêts des pays sont similaires et leurs capacités complémentaires : « Lorsque la Finlande et la Suède vont adhérer à l'OTAN, il n'y aura plus de chaises nordiques vides au Conseil de l'OTAN. Ensemble, nous sommes de solides contributeurs à la sécurité de notre propre région et au-delà. À l'avenir, nous nous efforcerons de faire en sorte que l'ensemble de l'Alliance bénéficie de notre coopération. »
Sources : The Baltic Times, STT News Agency.
