Conséquences supplémentaires de l’agression russe lancée contre l’Ukraine il y a six mois, le maire de la plus grande ville du Kazakhstan, Almaty, vient d’annoncer que tous les abris antiatomiques civils datant de l’époque soviétique vont y être restaurés. Erbolat Dosaev a justifié sa décision par le sentiment d’insécurité croissant au sein des pays post-soviétique depuis le début de la guerre lancée par Moscou. C’est à la demande personnelle du président kazakhstanais Qasym Jomart Tokaiev que le maire de l’ancienne capitale envisage un plan sur trois ans pour remettre en état les bâtiments historiques soviétiques de la ville, dont les abris. Et de rappeler qu’Almaty est située en zone sismique, renforçant les risques. Il a reconnu que le plan était doté d’un budget modeste.
Il existe environ 300 abris atomiques dans la métropole, dont une centaine seulement serait opérationnelle. Un grand nombre ont laissé place depuis la fin de l’URSS à des locaux commerciaux, magasins, salons de beauté, restaurants, cafés et autres casinos.
Le président Tokaiev, qui multiplie depuis ces derniers mois les prises de parole attestant sa prise de distance avec Moscou et qui applique une politique multivectorielle afin de placer son pays entre influences chinoise, russe et turque, craint que les appétits de Moscou d »passent la cible de l’Ukraine. Au cours de l’été, il a signé un décret abondant le budget de la défense de près de 940 millions de dollars.
Sources : Kazinform, RFE/RL, The Times of Central Asia.