La municipalité de Prague vient d’approuver le principe de gratuité des transports en commun (trams, bus, trains) de la capitale pour les résidents les jours d’alerte au smog. Cette réforme va s’accompagner d’un plan de communication, afin d’informer les habitants sur l’attitude requise les jours de pic de pollution.
Prague est en effet l’une des capitales européennes les plus polluées, notamment en raison de la présence de particules fines dans l’air. En République tchèque, c’est Ostrava qui détient le triste record de ville où la qualité de l’air est la plus dégradée, mais Prague arrive juste derrière. Les causes de cette pollution diffèrent, Ostrava étant une ville industrielle qui peine notamment à gérer l’héritage économique de la période socialiste, tandis que la capitale est congestionnée par la circulation automobile : en République tchèque, en moyenne, on trouve une voiture pour 1,9 habitant, mais ce ratio est de 1,5 à Prague. Le système de chauffage n’est pas totalement étranger, également, à la pollution de la ville.
Avec cette stratégie de gratuité des transports urbains, Prague s’aligne sur la politique mise en œuvre dans d’autres conurbations du monde. Mais certaines vont plus loin, puisqu’elles ont déjà instauré la gratuité systématique des transports en commun pour leurs résidents quel que soit le niveau de pollution, afin d’inciter les usagers à abandonner les véhicules individuels.
À Prague, la mesure mise en œuvre devrait coûter 5 millions de couronnes (pas moins de 200 000 €) par jour lors de son application.
Sources : Prague Daily Monitor, Radio Praha, Praha.eu, Expats.cz.