Roumanie : des enfants affectés par la pauvreté et l’abandon de scolarité

La dernière étude de l’ONG Save the Children révèle qu’au cours des dernières années nombre d’enfants roumains ont été affectés par la pauvreté et l’exclusion sociale, ce qui a eu une influence néfaste sur la scolarité de ces mineurs : un enfant roumain sur cinq en âge d’être scolarisé n’irait pas à l’école, selon l’ONG, tandis qu’un enfant sur cinq ne parvient pas à terminer l’enseignement obligatoire à l’âge où il le devrait.

L’une des explications de cette dégradation de la situation est liée à l’augmentation du nombre de mères mineures, parfois mères isolées, qui ne disposent pas toujours de la maturité et des moyens financiers nécessaires à l’accompagnement de leur enfant vers une scolarité réussie. Pour le Centre d'informations et de recherches sur les Balkans, c’est notamment le cas au sein de la population de la minorité rom, qui évolue souvent en marge de la société dans ce pays danubien.

Une autre explication à cette forte baisse de fréquentation scolaire serait le harcèlement. Selon l’étude de Save the Children, le pourcentage de mineurs scolarisés se disant victimes de harcèlement a augmenté de près de 20 % entre 2016 et 2022, passant de 29 à 49 %.

Le mal-être global expliquerait que 55,1 % des enfants roumains souhaiteraient quitter le pays et s’installer à l'étranger, notamment pour y poursuivre leurs études dans de meilleures conditions. C’est ce qu’indiquent 26,3 % des écoliers interrogés par l’ONG.

Au regard des intentions déclarées, on peut mieux comprendre l’émigration roumaine, notamment en Europe de l’Ouest : cette migration ne serait pas uniquement motivée par l’attrait d’un meilleur salaire et d’un emploi plus stable et mieux encadré, mais également par la volonté d’améliorer les conditions d’éducation des enfants.

Sources : Jurnalul National, Ziare, Stiripe surse, Save the Children, CIReB.