Le 5 décembre 2019, le président roumain Klaus Iohannis a organisé une conférence de presse au palais Cotroceni afin d’évoquer sa participation au 27e sommet de l’OTAN, organisé la veille à Londres et très largement couvert par les médias roumains.
Le chef de l’État a déclaré que la rencontre avait été un réel succès pour la Roumanie, qui avait su faire bloc avec ses partenaires en ne s’engageant que sur des objectifs réalisables. K. Iohannis a affirmé que les partenaires européens et le Canada avaient convenu qu’ils devraient accroître significativement leur budget de la défense, l’objectif étant de respecter scrupuleusement l’engagement des 2 % du PIB dédiés aux dépenses militaires ; cet objectif n’a été atteint par Bucarest ni en 2017, ni en 2018. K. Iohannis n’a donc pas exclu que le pourcentage du PIB attribué à la défense puisse augmenter à l’avenir.
Le Président a ensuite évoqué un second volet du sommet, à savoir les demandes d’évaluation de la stratégie à moyen et long termes sollicitées par la France. K. Iohannis a admis que l’OTAN avait besoin d’un processus de réflexion pour définir une nouvelle stratégie plus adaptée. Il s’agira à la fois de définir qui est l’ennemi commun, quel est l’avenir de l’OTAN, mais aussi quel doit être le rapport entre l’organisation et les nouvelles puissances mondiales, notamment la Chine, dont l’influence est grandissante. Selon lui, maintenant que cet accord de principe a été trouvé entre partenaires, « l’OTAN est unie, forte et a un très bel avenir ».
K. Iohannis a clôturé la conférence de presse en précisant que la Roumanie se doterait prochainement « d’une armée de plus en plus efficace», tout en soulignant que « la garantie de la sécurité nationale réside dans l’OTAN » et dans les États-Unis, « le plus important partenaire stratégique » du pays.
Sources : Antena 3, News Ro, Stiricurate.