Russie : la logistique militaire entravée par deux attaques revendiquées par l’Ukraine

L’Ukraine affirme avoir orchestré les deux attaques qui ont endommagé à quelques jours d’écart deux points décisifs d’une ligne ferroviaire russe en Sibérie, soit à des milliers de kilomètres de la ligne de front de l’est ukrainien.

Ce ne sont pas les premières attaques revendiquées par l’Ukraine contre des infrastructures en Russie. Mais celles-ci, qui auraient été organisées par le service de renseignement militaire ukrainien (SBU), ont des conséquences notables : cette opération en deux temps vise en effet à mettre hors service une ligne ferroviaire très utilisée par Moscou pour sa logistique militaire.

C’est la ligne Baïkal-Amour qui a été visée, longue de plus de 4 000km et qui jouxte Chine et Mongolie. Une première explosion est intervenue le 30 novembre sur un train traversant le tunnel de Severomouïsk, en Bouriatie : 16 wagons-citernes ont explosé dans le tunnel, endommageant les rails et inondant les voies de carburant. Puis, le 1er décembre toujours en Bouriatie, un train de carburant a explosé sur un itinéraire de déviation le long de la même voie ferrée, à hauteur du pont du diable (Tchertov most) qui avait été piégé. Ce pont de 35m de haut, réputé pour être craint par les conducteurs de trains, se présente comme un viaduc semi-circulaire qui oscille lorsque des chargements lourds le traversent. Jusque-là, il était essentiellement réservé aux trains d’entretien et de travaux.

Les autorités russes ont ouvert une enquête afin de renseigner cet « acte terroriste », tandis qu’une source anonyme, côté ukrainien, revendique : « Les services spéciaux russes devraient s’habituer au fait que nos hommes sont partout. Y compris dans la lointaine Bouriatie. »

Sources : Rbc.ua, Moscow Times, Khartya97, Kommersant, AFP.