L’exercice militaire Fraternité indestructible, organisé chaque année par l’Organisation du traité de sécurité collective (l’OTSC rassemble, autour de la Russie, l’Arménie, le Bélarus, le Kazakhstan, le Kirghizstan et le Tadjikistan), devait se dérouler cette année au Kirghizstan du 10 au 14 octobre. Il devait rassembler des troupes des six pays membres auxquelles devaient s’adjoindre des militaires notamment d’Ouzbékistan, de Serbie et de Syrie.
Cette séquence devait suivre un autre exercice de l’OTSC, qui s’est déroulé au Kazakhstan du 26 septembre au 8 octobre.
Or, le 9 octobre, Bichkek a annoncé sans autre explication l’annulation pure et simple de l’exercice.
Il est vrai que les conditions ne semblaient pas vraiment réunies : des heurts ont éclaté depuis quelques semaines le long de la frontière entre Kirghizstan et Tadjikistan, menant Bichkek à exprimer son souhait de ne pas voir le Tadjikistan participer à Fraternité indestructible. De son côté, l’Arménie avait fait savoir qu’elle ne participerait pas plus à cet exercice qu’elle n’avait participé à celui qui s’est déroulé au Kazakhstan : l’agression qu’elle subit depuis la mi-septembre de la part de l’Azerbaïdjan à proximité de sa frontière ne lui permet pas d’envoyer des troupes sur un autre terrain pour un exercice.
Qui plus est, suite à cette agression, Erevan a demandé une intervention de l’OTSC pour régler le conflit. En vain. Déçu, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a déclaré le 30 septembre à la télévision qu’il envisageait que son pays se retire de l’OTSC.
Sources : Site de l’OTSC, AKIpress, Zerkalo, RFE/RL, ArmenPress.