Russie : plus d’étudiants nord-coréens dans les universités, les Russes à l’usine

Rossotroudnitchestvo, l’Agence fédérale pour les affaires de la Communauté des États indépendants, des compatriotes vivant à l’étranger et la coopération humanitaire internationale, vient d’annoncer qu’elle allouerait désormais plus de places gratuites aux étudiants nord-coréens dans les établissements d’enseignement supérieur russes. Le responsable de l’agence, Evguéni Primakov, a évoqué lors du Forum économique de Saint-Pétersbourg une hausse des quotas, actuellement fixés à 100 places réservées aux Nord-Coréens, sans préciser l’ampleur de l’augmentation.

Selon lui, les étudiants nord-coréens sont particulièrement intéressés par les spécialités techniques : « Ce sont des jeunes talentueux, motivés, qui retournent ensuite en République populaire démocratique de Corée… Ils étudient volontiers à l’université fédérale d’Extrême-Orient, à l’université technique d’Irkoutsk, à Kazan et à l’université Bauman [Moscou] dans des spécialités liées à l’informatique et à la science des matériaux. »

E. Primakov s’est dit également prêt à attribuer des places gratuites à des étudiants afghans, dont l’inscription dans les universités russes est actuellement « en pause». Cela nécessite que les autorités afghanes manifestent leur accord.

Dans le même temps, les Russes ont vu leurs frais d’inscription à l’université augmenter fortement, alors que le président Vladimir Poutine a demandé à ce que soit limité l’enseignement supérieur, au profit de formations destinées à former des ouvriers dans les usines. Ainsi, le prix des inscriptions a grimpé en flèche, en particulier, dans les domaines tels que les mathématiques appliquées, l’informatique, la physique technique et la physique nucléaire : dans 7 des 10 principaux établissements d’enseignement supérieur russe, le coût des inscriptions en 2025 a augmenté de 25 %.

En mai 2025, la Douma d’Etat a adopté une loi qui autorise le gouvernement à contrôler le budget et le nombre d’inscriptions payantes des étudiants dans les établissements d’enseignement supérieur. Le texte prévoit de réduire la liste des spécialités pour lesquelles il est possible d’obtenir un prêt : il s’agit notamment du droit, de l’économie et de la gestion.

Sources : The Moscow Times, RIA.ru.