Selon plusieurs sources industrielles, au moins trois raffineries russes, confrontée à des pertes importantes sous l’effet des sanctions internationales, de la hausse des prix du brut (499$/tonne en octobre) et du coût élevé des emprunts (la Banque centrale de Russie a relevé son taux directeur à un niveau historique de 21 % en octobre 2024 et devrait l’augmenter encore en décembre), ont dû réduire voire interrompre leur production au cours des derniers mois. Ces raffineries ont en outre été visées par les attaques ukrainiennes de drones.
Cinq sources anonymes qui officieraient au sein d’entreprises liées à ces raffineries ont affirmé que les installations de Touapsé, Ilskiï (région de Krasnodar) et Novochkhatinskiï (région de Rostov) étaient confrontées à des difficultés financières majeures. La raffinerie de Touapsé, par exemple, qui est détenue par le géant public du pétrole Rosneft, a été conduite à interrompre son activité à plusieurs reprises en 2024 ; les deux autres ont mené une activité équivalant à la moitié de leurs capacités durant plusieurs mois en raison de profits trop faibles.
Les trois entreprises auraient fait appel à l’État pour obtenir un soutien financier. Mais, selon les sources anonymes, leur fermeture complète serait assez probable, début 2025.
La Russie compte une trentaine de raffineries de taille importante ou moyenne, produisant 5,5 millions de barils de pétrole brut par jour, dont 2 millions sont exportés.
Sources : The Moscow Times, Reuters, Financial Times.