Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé, le 6 janvier dans un post sur X, à la confiscation des 300 milliards de dollars d’avoirs russes gelés à l’étranger et à leur utilisation pour soutenir l’Ukraine. Pour lui, il s’agit d’une occasion historique de faire payer cet État terroriste qu’est la Russie pour la terreur qu’elle fait régner : les élites politiques russes sont indifférentes aux vies humaines, pas à l’argent, précise-t-il. Ce coup serait donc le plus douloureux que les soutiens de l’Ukraine pourraient leur porter. Avec la perte de leurs actifs, ces élites sentiront la véritable force d’une communauté internationale qui se montrera plus forte que la terreur.
V. Zelensky souligne que l’utilisation de ces avoirs pour soutenir l’Ukraine serait parfaitement légitime et enverrait un message important à tous les agresseurs potentiels à travers le monde : attaquer un autre État n’est pas payant, bien au contraire.
Il invite donc les partenaires de l’Ukraine à fixer rapidement les cadres juridiques pertinents afin, notamment dans le cadre du G7, de concrétiser cette redirection des avoirs gelés vers son pays agressé.
Le 5 octobre 2023, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken avait déclaré que les États-Unis et l’Union européenne envisageaient de se doter des pouvoirs juridiques nécessaires au transfert de ces 300 Mds$ d’actifs russes vers la Russie et de les destiner, notamment mais pas seulement, à la reconstruction du pays. Selon le Financial Times du 16 décembre, les pays du G7 réfléchissaient à cette possible confiscation suivie d’un transfert et suggéraient que ce sujet soit discuté lors du prochain sommet de leurs dirigeants, prévu le 24 février 2024.
Moscou, de son côté, menace régulièrement de procéder en retour à une confiscation des avoirs étrangers dans son pays, ce qui effraie un certain nombre de pays et d’entreprises à l’Ouest.
Sources : uatv.ua, X, Charter97.org, Financial Times.