À la suite de l’annonce de la mobilisation partielle en Russie, le 21 septembre, le gouvernement letton a annoncé l’instauration de l’état d’urgence dans trois municipalités frontalières de la Russie (Alūksne, Balvi, Ludza) ainsi que dans tous les postes de douane, du 28 septembre au 26 décembre. Il a aussi été décidé de fermer le poste de douane de Pededze.
L’enjeu est de laisser plus de flexibilité aux services nationaux compétents pour réunir, même rapidement, les ressources nécessaires à la protection de la frontière et à la conduite d’enquêtes individuelles minutieuses sur les citoyens russes entrant en Lettonie. Ainsi, les forces armées et de police peuvent aussi être impliquée dans la surveillance de la frontière.
L’initiative a été prise sur suggestion du ministre de l’Intérieur, Kristaps Eklons : selon lui, la situation en Russie peut avoir une influence sur le flux à la frontière entre la Lettonie et la Russie et menacer la sécurité nationale. Alors que les États baltes ont mis en place des restrictions sur l’entrée des citoyens russes depuis le 19 septembre, K. Eklons signale qu’il faut s’attendre à des tentatives d’entrer illégalement en Lettonie.
Le ministère de l’Intérieur estime toutefois que la situation à la frontière avec la Russie reste stable pour le moment. Le service letton des garde-frontières indique qu’aucune tentative d’entrer illégalement sur le territoire n’a été décelée, malgré les refus d’entrer opposés à quelques dizaines de citoyens russes. Pour le moment, le nombre de citoyens russes entrant en Lettonie – dont la moitié possède des visas et titres de séjour d’autres pays de l’UE – est bien inférieur à celui observé pour l’ Estonie et la Lituanie.
En août 2021, l’état d’urgence avait déjà été instauré dans quatre municipalités à la frontière avec le Bélarus, sous les mêmes modalités. Après plusieurs renouvellements, il reste en vigueur jusqu’au 10 novembre.
Sources : LSM, ERR News, Ministère letton de l’Intérieur, Garde-frontières de Lettonie.