La compagnie lituanienne de chemins de fer, Lietuvos Geležinkeliai, pourrait perdre jusqu’à 19 millions d’euros annuellement en raison des sanctions imposées par l’Union européenne au Bélarus, estime le PDG de la compagnie Mantas Bartuška.
D’après les premiers calculs effectués, ces sanctions devraient entraîner une chute de 20 % des volumes d’engrais et de 0,5 million de tonnes de produits pétroliers transportés par train du Bélarus jusque dans le port lituanien de Klaipėda. Soit une perte de, respectivement, 14 millions et 4 à 5 millions d’euros par an. Dès lors, la compagnie ferroviaire estime qu’elle aurait besoin urgemment d’un soutien de l’État d’environ 10 millions d’euros, afin de maintenir ses infrastructures.
A priori, M. Bartuška a bien tenu compte dans ses calculs du fait que les sanctions adoptées récemment ne s’appliquent qu’aux nouveaux contrats : les livraisons réalisées dans le cadre de contrats de long terme déjà existants sont en effet censées se poursuivre et les chemins de fer lituaniens ont bien signé avec le producteur bélarusse d’engrais potassique Belaruskali un contrat, en vigueur jusqu’à la fin de 2023 (aux termes de cet accord, les chemins de fer ont transporté 11 millions de tonnes d’engrais de Belaruskali en 2020). Vilnius doute toutefois de ce qu’il adviendra après cette échéance et craint même de voir les livraisons s’interrompre précocement.
Minsk pourrait dérouter ses livraisons via la Russie.
Sources : lrt.lt, The Baltic Times, BNS.