La ministre lituanienne de l’Intérieur Agnė Bilotaitė a annoncé le 24 mars 2023 que la totalité de la frontière avec le Bélarus était désormais couverte par des systèmes de surveillance (530km de clôtures et 360km de barrières) et que la prochaine étape serait la mise en place de patrouilles le long de la frontière.
Subissant depuis près de deux ans les attaques hybrides organisées par le Bélarus avec l’afflux à la frontière de migrants venus du Sud et acheminés par les autorités de Minsk (en 2021, Vilnius affirme que 4 200 migrants ont illégalement franchi la frontière), la Lituanie estime que, si le phénomène s’est quelque peu réduit au cours des derniers mois, il pourrait être réactivé à n’importe quel moment.
Cette sécurisation de la frontière permet également de lutter contre la contrebande. Or, en 2022, les gardes-frontières lituaniens ont intercepté pour plus de 16 millions d’euros de cigarettes de contrebande. C’est d’ailleurs pour cette raison que, depuis le 16 février 2023, la Lituanie a fermé le poste-frontière ferroviaire de Stasylos-Byenyakoni (qui sera rouvert lorsqu’il sera équipé de scanners à rayon x), ne laissant que celui de Kena-Gudogai ouvert.
La Lituanie a par ailleurs annoncé qu’elle se retirait du programme de coopération transfrontalière avec le Bélarus concernant les flux transfrontaliers.
Au cours des derniers mois, les gardes-frontières lituaniens ont arrêté à plusieurs reprises des chargements de marchandises illégales, par camions et par trains, dont certains portant par ailleurs des symboles russes pro-guerre. Ces cargaisons étaient destinées à l’enclave de Kaliningrad ou en venaient.
Sources : lrt.lt, Belsat, Railfreight.com.
