Le 4 septembre, les ministres lituaniens des Affaires étrangères Gabrielius Landsbergis, des Transports et communications Marius Skuodis et de l’Agriculture Kęstutis Navickas ont adressé une lettre commune à la Commission européenne, dans laquelle ils appellent à la mise en œuvre d’une solution alternative pour exporter les céréales ukrainiennes : alors que la Russie a refusé le 17 juillet 2023 de renouveler l’accord permettant de sortir ces céréales ukrainiennes par la mer Noire, Vilnius propose d’accélérer le recours à une voie alternative, via les ports baltes.
Si l’itinéraire n’est pas le plus court, il est viable et fiable, notent les ministres. Il suffirait pour cela d’améliorer l’infrastructure du corridor et la manutention du fret entre les différents écartements de voies ferroviaires. Les infrastructures ferroviaires et routières de la région, et les cinq ports disponibles (Tallinn, Riga, Ventspils, Liepāja et Klaipėda) ont une capacité totale de 25 millions de tonnes de céréales.
Ce n’est pas la première fois que Vilnius formule une telle proposition mais les négociations avec la Commission et la Pologne s’avèrent compliquées. En particulier, Varsovie se révèle peu enthousiaste à l’idée de voir déplacer, comme le souhaite la Lituanie, les contrôles douaniers et sanitaires de la frontière ukraino-polonaise aux ports baltes ; ou encore à l’idée de voir la Lituanie prendre en charge le suivi des cargaisons sur le territoire polonais.
Sources : The Batic Times, LRT.lt.