Les présidents des Commissions des affaires européennes des parlement estonien, letton, lituanien et polonais se sont réunis à Vilnius le 21 septembre. Ils ont notamment évoqué les questions énergétiques.
L’Estonien Peeter Tali (Eesti 200) a déclaré à cette occasion que l’Union européenne devrait mettre fin rapidement à toutes ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe. Il a appelé l’UE à respecter l’engagement qu’elle a pris de ne plus acheter de gaz russe d’ici 2027, et à s’y tenir à long terme ; pour cela, elle doit veiller à l’acheminement de ce gaz qui, une fois liquéfié et chargé sur un navire, peut apparaître comme venant d’un pays tiers.
Les quatre présidents ont adopté une déclaration commune : « En continuant d’acheter du GNL à la Russie, l’UE maintient sa dépendance à l’égard d’un pays qui utilise l’énergie comme une arme hybride et un outil de manipulation, sapant l’unité de l’UE et diminuant la confiance des citoyens. »
Le texte met en garde contre le GNL, qui peut devenir une « porte dérobée pour l’entrée du gaz russe en Europe ». Il rappelle enfin que chaque euro payé à la Russie par le biais des approvisionnements énergétiques contribue à alimenter la guerre contre l’Ukraine et constitue une menace directe contre l’UE.
Il s’agit donc, pour les terminaux de GNL dont les pays européens sont dotés ou qu’ils construisent aujourd’hui de jouer pleinement le rôle qui leur a été assigné, à savoir diversifier les voies d’importation de gaz et permettre à l’UE de cesser d’importer du gaz en provenance de Russie. Les présidents de commissions ont en outre appelé à continuer de chercher des fournisseurs alternatifs d’énergie, en Asie centrale, au Moyen-Orient, aux États-Unis ou en Norvège.
Au premier semestre 2024, le GNL a comblé 35 % de la demande de gaz de l’UE. 48 % des importations européennes de GNL sont venus des États-Unis et 16 % de Russie. Mais on note que les importations en provenance de Russie ont augmenté de 11 % sur cette période.
Sources : ERR.ee, Nordenbladet.com, ieefa.org.